Je me jette à l’eau

Au début, cela provoque beaucoup d’engouement. On trouve ces sites plutôt sympathiques que ce soit « Copaindavant », « facebook », « viadeo » ou autre. On y retrouve des connaissances, on y apprend ce qu’elles sont devenues ce qu’elles font, ce qu’elles sont. On fait des rencontres, on tisse un réseau, on ouvre de nouvelles portes. C’est vraiment formidable.

Puis, il devient vite évident que pour bien fonctionner, votre profil doit être enrichi, agrémenté, complété. En effet, pour être visible, il vous faut continuellement ajouter de nouvelles informations, de nouveaux détails. Ces renseignements deviennent de plus en plus intimes et personnels : votre famille, vos amis, vos passions, vos goûts... Au final, c’est bien plus qu’un CV que vous mettez en ligne, c’est un livre ouvert sur votre vie consultable par vos amis mais aussi vos ennemis.

C’est à partir de là que vous commencez à prendre peur. Ces réseaux ne vont-ils pas me porter préjudice ? Ces informations si personnelles ne vont-elles pas être utilisée à mes dépends ou contre mes intérêts ? Que va penser mon patron des photos de la soirée trop arrosée de samedi soir ? Mon futur employeur ne va-t-il pas m’opposer ma participation active dans telle ou telle association ?

Vous imaginez alors vous retirer de tous ces sites trop curieux sur vous et votre vie. D’autant plus que leur caractère commercial devient de plus en plus pesant sur votre portefeuille. Maintenant que nous sommes des centaines de milliers à avoir étalé gratuitement notre vie sur ces sites, ces même sites exigent de vous des sommes conséquentes pour consulter ces mêmes informations ! C’est odieux ! Comme si toute la publicité et les mailing produits ne suffisait pas. Ils ont trouvé un bon filon, les accrocs payent et payent bien. Cependant, à l’image des téléphones portables dont l’intrusion dans notre quotidien nous choquait il y encore 15 ans, les réseaux sociaux s’avèrent également indispensables. Aujourd’hui, qui n’a pas de portable n’existe pas et qui n’a pas de profil en ligne n’existe pas non plus ! J’exagère à peine et les plus récalcitrant me diront qu’il s’agit que de futilités mais il y a quand même un peu de vérité. Le profilage sur internet est aujourd’hui une réalité qui concerne tout le monde [1] et pour tout : emploi, relations, affaires, associations. Est-il alors préférable de retourner un résultat nul dans Google ou de contrôler au mieux ce qui y apparaitra ? Je choisi la seconde solution.

Je me retire des réseaux sociaux pour n’y laisser que le « strict nécessaire ». Tout ce que je souhaite partager avec la planète des humains sera désormais sur ce site, mon site. J’aurais le loisir d’en contrôler le contenu, de le mettre à jour et de l’effacer. Il sera du coup accessible gratuitement contrairement au réseau sociaux qui utilisent mes informations personnelles pour faire de l’argent. Je perd le caractère réseau et les aspects participatif et échange mais je gagne mon indépendance.

Voilà, bonne lecture !

Si vous trouvez votre bonheur sur ce site, n’hésitez pas à le faire savoir. Si vous souhaitez réagir aux propos tenus, vous êtes également les bienvenus.

Vous aussi, émancipez-vous !